Jean le Baptiste est le premier homme à reconnaître le Messie, sauveur du monde. En effet, dès le sein de sa mère, lors de la visitation de Marie, il se prosterne devant Lui : « Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint » (Luc 1, 41).
Jean est un homme d'une grande humilité, animé par une foi ardente. Il prêchait dans le désert aux foules qui venaient l’entendre, les invitant à la conversion du cœur et au changement de vie, les baptisant dans l’eau du fleuve Jourdain. Jean était un prédicateur fougueux, ne laissant personne indifférent. Sa popularité était telle que certains se demandaient s’il n’était pas le Christ, le Messie.
Dans sa grande humilité, Jean affirme à son auditoire qu’il ne l’est pas, allant même jusqu’à déclarer en parlant du Messie qu’il n’est pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Malgré sa popularité et sa crédibilité auprès des gens, Jean n’a pas succombé à la tentation de se faire passer pour le Christ.
Le jour où Jésus se rend au Jourdain pour se faire baptiser, une manifestation divine a lieu : l’Esprit-Saint descend sur Lui, et une voix se fait entendre du ciel. Cet événement confirme que Jésus est bien le Messie tant attendu, le sauveur promis par Dieu.
Mais pourquoi, lui qui est juste et sans péché, se fait-il baptiser ? « Jésus a pris sur ses épaules le fardeau des fautes de l’humanité entière, les portant en descendant dans le Jourdain »[1]. Par ce baptême, Jésus inaugure sa vie publique et sa mission salvifique.
Notre baptême aussi est un événement qui nous introduit à une vie nouvelle, celle de la vie en Dieu. Cette nouvelle existence repose sur la vocation baptismale, qui fait de nous « prêtre, prophète et roi ». Cette vocation, qui consiste à prier, proclamer et servir, s'épanouit dans l'amour de Dieu et du prochain. Par ailleurs, cette vocation à aimer ouvre des horizons supplémentaires, notamment vers des vocations particulières : la vie consacrée, la vie religieuse, le sacerdoce, le diaconat ou le mariage chrétien.
Nous sommes invités à réfléchir, à méditer et à discerner un possible appel à une vocation particulière qui nous élèvera davantage à notre dignité de fille et fils de Dieu.
Pierre Joannette, d.p.
Adjoint à la mission
Carrefour intervocationnel
[1] Joseph RATZINGER-BENOÎT XVI, Jésus de Nazareth, 1. Du baptême dans le Jourdain à la Transfiguration, Paris, Édition Flammarion, 2007, p. 37.